La Maladie de Sachs
Le quotidien d’un médecin de campagne, que son impuissance face à la souffrance de ses patients rend malade. Le docteur Sachs écrit, c'est une thérapie. Grâce à une femme, il apprend à accepter la souffrance, car elle est inévitable. Et le bonheur, car il est possible.
Albert Dupontel / Valérie Dréville / Dominique Reymond / Bernard Waver / Martine Sarcey /
André Thorent / Etienne Bierry / Maria Verdi / Marie-France Santon / Benoît Muracciole / François Clavier / Nathalie Boutefeu / Marianne Groves / Philippe Lehembre / Pierre Diot / Christine Brücher / Christine Gagnieux / Jean-Claude Bourbault / Sandra Chéres / Béatrice Bruno / Serge Riaboukine / Amanda Langlet
Réalisation Michel Deville
Adaptation et dialogues Rosalinde et Michel Deville, d'après le roman de Martin Winckler, éditions POL
Production Rosalinde Deville
Lumière André Diot
Cadre Laurent Dhainaut
Montage Andréa Sedlackova
Décor Isabelle Arnal et Denis Seiglan
Son Jean Minondo et Thierry Delor
Costumes Catherine Boisgontier
Musique Jean-Ferry Rebel (Universal Music / Polygram)
Nominations meilleur scénario, réalisateur et comédien aux César 99 / Prix Méliès 99 / Concha d'argent (meilleur réalisateur) et Prix du scénario au Festival de San Sebastiàn / 1er prix du Festival de Chicago / Festivals de Mons, Rabat, Göteborg, Rencontres cinématographiques de Florence
Compléments
• UN AUTEUR HEUREUX
Entretien avec Martin Winckler (31 mn)
• COMMENT J'AI RENONCÉ À LA MÉDECINE
Entretien avec Albert Dupontel (27 mn)
• FILM ANNONCE
Nouveau master numérique Haute Définition • 1h43 • Format du film respecté 1.66 16/9 compatible 4/3 • Son mono 2.0 • Version originale française
© 1999 Éléfilm – Renn Production – Katharina – France 2 cinéma • Photos © Michel Deville
© 2008 Gaumont Vidéo EDV 1504 / Éléfilm EDV 2026
EXTRAITS CRITIQUES
Il est rare que le cinéma français se propose de montrer l'exercice quotidien d'un métier et la réalité provinciale. plus rare encore qu'il en sorte un film captivant comme un suspense, tendre comme une romance et riche de vérité humaine comme une enquête bien nourrie. « La Maladie de Sachs », de Michel Deville, adaptée du roman de Martin Winckler, allie merveilleusement la chronique réaliste et le charme poétique, en détaillant quelques journées de l'existence d'un médecin de quartier, dans une petite ville du Vendômois.
Du lever au coucher, de consultations en visites, de vacation d'IVG à l'hôpital en appels d'urgence, on ne quitte pas le docteur Bruno Sachs (Albert Dupontel). Mais il n'est pas seul, il n'est jamais seul, même lorsqu'il retrouve le soir sa maison de célibataire. Ses patients l'accompagnent sans cesse. Il est malade de leurs souffrances avouées, de leurs peines secrètes, de leurs vies blessées. Il tente de s'en guérir par l'écriture, jusqu'à ce qu'une douce présence (Valérie Dréville), pleine de charme, l'apprivoise au bonheur.
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Une cinquantaine de comédiens, tous admirablement choisis, composent autour de Dupontel, magnifique de sensibilité et de simplicité, une subtile polyphonie de visages et de voix, de regards, de gestes, de silences, orchestrée par Michel Deville avec une justesse et une élégance rares.
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Selon le jeu de mots lacanien de Martin Winclker, la maladie de Sachs est une « malle à dits », où les gestes et les paroles révèlent la profondeur cachée des êtres. Le film écoule merveilleusement les battements de coeur sous les bavardages apparents, les cocasseries, les ridicules. La maladie de Sachs est des plus salutaires: c'est ce qui vous accorde à la douleur et à la beauté de l'existence.
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C'est, en somme, le contraire de la routine et de l'indifférence. Rien n'est insignifiant, dans ces quelques jours de la vie d'un médecin. Un paysage automnal, une femme qui se tait, une ménagère à son repassage, un homme qui pleure parce qu’un mot consolant a rendu espoir à sa femme condamnée, une main qui se pose sur un poignet ... Rien n'est insignifiant mais rien· n'est pesant. Tout vibre, tout respire, et on se souvient sans la moindre grandiloquence que l'humanité est quand même une belle chose