MICHEL DEVILLE FLMOGRAPHIE

Biographie

Michel Deville

Michel Deville est né le 13 avril 1931 à Boulogne-sur-Seine. Il entre dans le métier en 1951 comme assistant d’Henri Decoin.
En 1960, il écrit son premier film et crée pour le produire la société Éléfilm.
Il est scénariste ou co-scénariste des films qu’il réalise et généralement associé à la production.
Avec Le Paltoquet en 1986, Éléfilm redevient productrice à part entière.

Les trois premiers films de Michel Deville
• 1960 Ce soir ou jamais
• 1961 Adorable menteuse
• 1962 À cause, à cause d’une femme sont contemporains de la Nouvelle Vague, sans appartenir à cette école. Ils partagent avec elle une économie de production indépendante et modeste, certains comédiens (Anna Karina), une liberté dans le scénario, dédramatisé et débarrassé d’enjeux fictionnels de convention. Les films sont bien accueillis par la critique, primés dans les festivals.

Suit une série de films de commande :
• 1963 L’appartement des filles
• 1964 Lucky Jo comédie douce-amère sur un gangster maladroit et malchanceux
• 1965 On a volé la Joconde
• 1966 Martin soldat qui permettent au réalisateur producteur de rembourser les dettes causées par la défaillance d’un partenaire financier de À cause, à cause d’une femme. Ils lui permettent aussi de tourner un film par an, de multiplier les collaborations avec les comédiens et de s’amuser avec des « films de genre ».

• 1972, La femme en bleu est considéré par le réalisateur comme un second premier film. On y découvre un travail de déconstruction narrative et la présence de thèmes qui seront récurrents dans les films à venir : la désillusion, le rêve impossible, l’imagination comme recours et comme survie – et l’association du désir assouvi, de la féminité et de la mort. Ces thèmes seront aussi au cœur des films suivants :
• 1974 Le mouton enragé
• 1977 L’apprenti salaud
• 1978 Dossier 51. La forme remarquable et la force du sujet en font un second film de rupture, et dès sa sortie un classique. On salue l’audace de la construction, l’emboîtement des récits et des voix, une réflexion sur l’utilisation de l’image, tous supports confondus, l’importance de la musique et la musicalité même du montage.

Suivent une série de explorant les formes et variations du sentiment amoureux et le goût de l’évasion par l’imaginaire :
• 1981 Le voyage en douce
• 1982 Eaux profondes
• 1982 La petite bande, film « expérimental » pour enfants, sans dialogue
• 1983 Les Capricieux (TV).

• 1985 Péril en la demeure est un gros succès public et critique. Dans un climat de film noir, il parle de sexualité et pouvoir, de mensonge, de voyeurisme et du pouvoir des images.

• 1986 Le Paltoquet, avec Fanny Ardant, Daniel Auteuil, Richard Bohringer, Philippe Léotard, Jeanne Moreau, Michel Piccoli, Claude Piéplu, Jean Yanne, est à sa manière encore un film expérimental, onirique et extrêmement personnel par son univers visuel et ses dialogues.

• 1988 La lectrice, avec Miou Miou, est une variation sur le plaisir de séduire par les mots et le corps, sur le plaisir d’inventer des histoires et de les partager. Comme dans la Série Noire qui traîne au bar du Paltoquet, dans le roman qu’écrit le Docteur Sachs, dans Les Mémoires de Benjamin ou dans Le Dossier 51, le cœur du sujet est un livre qui s’ouvre, se lit ou s’écrit, se transpose et se referme le temps du film.

• 1990 Nuit d’été en ville, par son contenu érotique, son unité d’action, de lieu et de temps, la dilatation du temps d’une nuit à celle d’une vie, a une dimension imaginaire évidente.
• 1991 Toutes peines confondues, est une variation sur le film policier, le choix et la trahison.
• 1993 Aux petits bonheurs, une autre variation sur le temps qui passe sur les couples et la jeunesse,
• 1996 La divine poursuite, prend des allures de conte fantaisiste pour parler de liberté, de détachement, de jeu et de jeunesse.
• 1999, La maladie de Sachs, ouvre une direction de travail nouvelle. Mais on y retrouve la maîtrise des récits emboîtés à plusieurs voix et sous plusieurs formes, comptes rendus, lettres, voix intérieure, un mélange de réalisme et de poésie. Et une réflexion sur l’empathie et la représentation de l’émotion. Se remarquent l’intérêt porté aux personnages secondaires, la justesse de l’observation et du dialogue, la qualité de la direction d’acteurs.

• 2002 Un monde presque paisible, continue d’explorer cette voie.

• 2005 Un fil à la patte est un retour à la vraie comédie, qui parle de désir, d’argent, de mensonge et de plaisir.